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L'Espagne rejette les allégations de Netanyahu, qui exclut la création de tout État palestinien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, s'exprime lors d'une interview au siège des Nations Unies, le 22 septembre 2025. ©AP

Le chef de la diplomatie espagnole a critiqué le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour ses allégations selon lesquelles il n'y aurait jamais d'État palestinien.

Dans une interview accordée à l’Associated Press, ce lundi 22 septembre, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares a évoqué une « véritable vague » de reconnaissance de l’État de Palestine, alors que l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont reconnu l’État palestinien en mai 2024.

« Le jour où tout le monde reconnaîtra l'État de Palestine, nous devrons aller de l'avant (il faudra avancer) », a-t-il déclaré aux Nations Unies.

L'Espagne a été en première ligne pour faire pression sur Israël afin qu'il mette fin à la guerre à Gaza, critiquant « les atrocités » et les « tueries sans fin » qu'il commet sur le territoire.

Albares s'est exprimé avant l'Assemblée générale des Nations Unies, lors de la réunion annuelle de laquelle les Palestiniens espèrent que dix pays, récents ou nouveaux, reconnaîtront officiellement l'État de Palestine. La France, le Luxembourg, la Belgique et d'autres pays l'ont fait, même après que Netanyahu ait réitéré sa promesse qu'il n'y aurait jamais d'État palestinien. Le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie ont également reconnu l'État de Palestine ce week-end.

Depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle le régime israélien a déclenché sa guerre génocidaire contre la bande de Gaza, plus de 65 300 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués, selon le ministère de la Santé de Gaza. Le blocus imposé à Gaza a aussi provoqué une famine de masse, aggravant la crise humanitaire.

Le génocide commis par Israël à Gaza a alimenté les protestations en Espagne, poussant le Premier ministre Pedro Sánchez à plaider pour l'interdiction d'Israël lors des événements sportifs internationaux. Cette position a conduit le régime israélien à accuser le gouvernement espagnol d’antisémitisme.

Albares a déclaré qu’il était impossible pour l’Espagne, en tant que pays démocratique qui croit aux droits de l’homme, d’avoir une « relation normale avec Israël » alors que « cette guerre sans fin continue ».

Ces dernières semaines, l'Espagne a intensifié son opposition aux actions d'Israël à Gaza. Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a qualifié la guerre de « génocide » au début du mois, lorsqu'il a annoncé son intention d'officialiser un embargo sur les armes et de bloquer les livraisons de carburant à destination d'Israël via les ports espagnols. 

La semaine suivante, des manifestants pro-palestiniens, auxquels le gouvernement a apporté son soutien, ont perturbé la dernière étape d'une compétition cycliste internationale à Madrid en raison de la présence d'une équipe cycliste israélienne.

Au lendemain de l'incident, Sánchez a demandé qu'Israël soit exclu de tous les événements sportifs internationaux tant que la guerre se poursuivrait. 

Albares a déclaré qu’en faisant pression sur Israël pour qu’il mette fin à la guerre à Gaza, l’Espagne défend les principes qui sous-tendent la création des Nations Unies après la Seconde Guerre mondiale : la paix, la justice, les droits de l’homme et la dignité humaine.

Sur un autre sujet controversé, le ministre a défendu le refus de l'Espagne de consacrer 5 % de son produit intérieur brut à la défense, comme l'exigeait le président américain Donald Trump. Lors d'une conférence de l'OTAN en juin, le gouvernement Sánchez a été le seul membre de l'Alliance à affirmer qu'il n'augmenterait pas les dépenses à ce niveau.

Au lieu de cela, il a réaffirmé l'engagement de l'Espagne à atteindre les objectifs de l'OTAN avec un budget de 2,1%, soulignant les contributions militaires importantes de l'Espagne à la sécurité européenne.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV